vendredi 17 juillet 2009

Blaise Crochet devant la justice de paix en 1797.

Au cours de l'année 1790, les constituants travaillent à une réforme de la justice, au sujet de laquelle les doléances étaient fort nombreuses quelques années plus tôt sous l'Ancien Régime. Une justice civile, puis une justice de proximité dite justice de paix, dont les juges sont élus par les citoyens, naissent la même année. Les tribunaux de paix, siégeant dans les cantons abordent tous les événements conflictuels de la vie quotidienne…

Le 8 mai 1797 Claude Bréniol, journalier à Saint-Bonnet-de-Rochefort demande à Blaise Crochet (1) “une somme de vingt (et) une livres restant de trente-six livres pour retour d’un troc de cheval dans le cours de vendémiaire dernier (…) terme échu le 21 brumaire”

En justice civile et en conciliation apparaissent en effet à plusieurs reprises des conflits portant sur des échanges de produits dont les termes n’ont pas été respectés par le défendeur. Ce « troc » est un phénomène banal dans les sociétés au sein desquelles, pour diverses raisons, la monnaie joue un rôle économique secondaire ou amoindri. Depuis 1793 et pendant toute la période du directoire, la pratique du troc semble précisément avoir pris une ampleur inusitée et il n’est donc pas étonnant de trouver de nombreuses affaires en conciliation.

Tout le texte de cet article est tiré de l’ouvrage de Claude COQUARD et Claudine DURAND-COQUARD, Société rurale et justice de paix, Deux cantons de l’Allier en Révolution, Presse universitaire Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2001, pp. 202-203.

(1) voir article intitulé "ascendance d'Anne Crochet"

Aucun commentaire: