mardi 30 juin 2015

Le couronnement de la Vierge de Moulins (19 juin 1910)


Originaire de Brout-Vernet et installée à Moulins, Elisabet Jugniet écrit à son amie Jeanne Durin à propos du couronnement de la vierge noire de Moulins auquel elle a assisté le 19 juin 1910.



Ma bien chère Jeanne,

Je t'envoie un petit souvenir du couronnement auquel j'ai assister. C'était vraiment beau, je pensais que tu serais venue voir cette cérémonie. Il faut bien que je te dise que je t'attendais. C'est la première fois que je vois une cérémonie pareille. C'est Monseigneur Lobbedey qui a couronné la vierge de Moulins ; on a emmené la ste vierge en voiture qui était pleine de fleurs, tout le monde suivait par derrière comme si c'était une procession. Ah si on avait fait la procession, s'aurait été encore plus beau, mais c'est pas permis. C'est permis aux méchants de faire ce qu'ils veulent dans les rues, mais les prêtres ne peuvent rien faire. Je viens te demander si tu ne pourrais pas m'avoir ou m'envoyer au moins 5 francs, je te serais très reconnaissante. Si tu me les envoyait, je ne te demanderai jamais plus rien. La ste vierge t'en récompensera. Si tu m'aimes, montre le moi. J'avais écrit à Madame Durif et à Me Granger pour avoir un peu d'argent, elles ne m'ont pas répondu. J'ai été à la procession du congrès eucharistique, il y avait beaucoup de monde, on nous a tiré mais n'ayant point de sous je n'ai pu t'envoyer la photographie. Celle ci, je l'ai eu par hazard. Donne moi des nouvelles de ta petite chérie, de ton mari, de toute ta famille, de la mienne. Dit leur bien des choses de ma part. Je prie bien pour toi ma Jeanne, car je pense souvent à toi. Bien le bonjour à Me Durif ainsi qu'à toutes les personnes qui me connaissent. 
Au revoir ma chère Jeanne. 
Je termine ma lettre en t'embrassant de tout coeur.
Elisabeth Jugnet

lundi 29 juin 2015

La conjoncture à Boucé en 1748


A la fin de l'année 1748, le curé de Boucé écrit ces quelques lignes dans le registre paroissial à propos des fléaux qui s'abattent sur les habitants de la paroisse :

"La perte totale des bestes à cornes qui est arrivée dans cette paroisse par une maladie épidémique qui a duré deux ans, les pluyes et nèges continuelles du printemps de cette année ont estés la cause que les terres n'ont pas produit le quart qu'elles ont coutume de produire , de sorte que cette année a esté la moins fertile qui aye paru depuis longtemps. 
Dieu nous préserve de la continuation de sa colère et éloigne de nous les fléaux de la justice que nous méritons pour nos crimes"

lundi 22 juin 2015

Ascendance de Jeanne Perard

Les ascendants de Jeanne Perard présentés dans cet article :

Jeanne Perard (1719-1781)
Jean Perard (v. 1670 - v.1730), laboureur
Thomas Perard (?-?)


Jeanne Perard est née le 18 avril 1719 à Billy. Elle est la fille de Jean Perard et de Claude Pintenet. A l'âge de 19 ans, elle épouse Gilbert Emery, un vigneron originaire de Créchy. Ils s'installent dans la paroisse de Créchy de laquelle Gilbert était originaire. Il y ont onze enfants entre 1740 et 1763. Après la dernière naissance, ils partent s'installer au village "de l'église" (1) à Billy. 
Jeanne y est décédée le 2 août 1781, à l'âge de 62 ans. 

(1) Il y a deux bourgs à Billy, le principal autour du château et le second, plus modeste, autour de l'église

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Jean Perard est né vers 1670. Il est le fils de Thomas Perard et de Gilberte Bernard. En 1691, il épouse Gilberte Chargueraud à Billy et s'installe dans cette paroisse comme laboureur. Plusieurs enfants naissent de ce premier mariage. En mai 1700, Gilberte décède à la suite d'un accouchement au cours duquel l'enfant a aussi été perdu. Quelques semaines plus tard, Jean épouse en seconde noce Claude Pintenet, la veuve d'un laboureur de Seuillet. Ils s'installent à Billy avec les enfants issus de leurs premiers mariages respectifs. Ensemble, ils ont ensuite au moins huit enfants. 
Il est décédé entre 1720 et 1738, probablement à Billy.




Arbre :  Jean Perard a eu au moins 13 enfants en deux mariages, tous nés à Billy.